Du haut de ses trente-cinq ans, Julien Deneyer ne rêvait que d’une chose : boucler l’un des triathlons les plus difficiles au Monde, l’Enduroman. Ce triathlète expérimenté, qui a déjà bouclé plusieurs épreuves du label Ironman, n’en était pas à son premier défi. En octobre 2016, il a bouclé la traversée de la Manche à la nage. En juillet 2018, il a traversé la province de Namur toujours à la nage, soit plus de soixante-cinq kilomètres de natation. Tout ça, dans un objectif bien précis : se préparer à l’épreuve surnommée « Arch to Arc », qui relie Londres à Paris avec 140 kilomètres de course-à-pied entre Londres et Douvres, la traversée de la Manche à la nage, entre Douvres et Calais, avant de terminer par 289 bornes de vélo, de Calais à Paris.
Une course contre soi-meme
L’Enduroman n’est pas une course contre les autres, mais contre soi-même. Les athlètes qui se lancent dans cette épreuve font la course en solitaire, avec leurs accompagnants, et un juge du label Enduroman. Lorsqu’un athlète est autorisé à prendre le départ, puisqu’il faut que l’inscription soit acceptée par Edgar Ette, le créateur et directeur de course de cet ultra-triathlon, il reçoit un créneau horaire de dix jours. Il sait que son départ sera donné dans le courant de ces dix jours, à condition que les conditions climatiques de la Manche le permettent. Depuis 2001, ils ne sont que quarante-et-un à avoir bouclé l’épreuve, quarante-deux depuis mercredi matin.
Revenu plus fort et mieux prepare
En août 2018, Julien a eu un premier créneau. Malheureusement, il n’a pas eu les autorisations pour prendre le départ. Finalement, c’est au mois d’octobre qu’il a pu faire sa première tentative. Après une très bonne course-à-pied, l’ophtalmologue a dû jeter l’éponge dans la Manche, suite à une insuffisance rénale aiguë. Cet abandon pour raison médicale a laissé des traces dans la tête de Julien, mais dès qu’il a été remis sur pieds, il n’avait qu’un seul objectif en tête, venir à bout de l’Enduroman. Dès qu’il a obtenu le feu vert de la part des médecins, il a recommencé sa préparation. Accompagné par des médecins, des nutritionnistes, des préparateurs physiques et coaches sportifs, Julien est revenu plus fort et mieux préparé, avec le ferme intention de rejoindre Paris en moins de soixante heures, histoire de battre le record du Monde de l’épreuve, établi en 2016 par le Français Cyril Blanchard.
Temps record de 15h52 de cap
Parti la nuit de lundi à mardi, à 3h00, heure belge, le triathlète originaire de Wépion, un village de la Province de Namur a mis un peu moins de seize heures pour terminer cette première étape. Pourtant, il faisait relativement chaud, mais sa préparation, sa bonne alimentation et les conseils avisés de ses proches lui ont permis de terminer dans un temps record, 15h52, sans avoir grillé trop de cartouches. La suite du programme était simple : une courte nuit réparatrice en vue d’attaquer la traversée de la Manche à la nage qui allait se dérouler en plein milieu de la nuit. Finalement, il fera une pause de 8h08, dont plus ou moins 5h30 de sommeil.
Natation dans la Manche a 3h00
La Manche ne s’annonçait pas très clémente, et les courants assez forts. C’est d’ailleurs pour cette raison que Julien n’avait pas de chrono en tête. L’idée était d’arriver à Calais, entier, et sans être trop fatigué en vue des 289 kilomètres de vélo. A 3h00, il a sauté du bateau pour rejoindre la plage, où le départ officiel de la natation a été donné. 13h14 plus tard, il avait les pieds au sec, sur les terres françaises, bien décidé à « mettre les watts » pour aller décrocher un record mondial.
En velo, dans le noir
Après une courte transition de 2h21, le temps de rejoindre le port, de préparer son vélo, et de se ravitailler correctement, voilà le triathlète reparti sur son vélo. Les premières heures se sont déroulées alors qu’il faisait encore clair, mais rapidement, la nuit est tombée. C’est dans le noir que Julien a fait le gros de sa course. Au milieu de la nuit, alors qu’il avait plus de 200 kilomètres dans les pattes, Julien s’endormait sur son vélo. Il a opté pour une courte micro-sieste d’une dizaine de minutes, avant de repartir de plus belle pour rejoindre l’Arc de Triomphe en bouclant l’épreuve en 52h30.
52h30! Record du Monde
Il est devenu le premier belge à arriver au bout de l’Enduroman et surtout, le recordman du Monde de l’épreuve, explosant littéralement le record de 7h26. Et maintenant que son rêve est réalisé, le quarante-deuxième athlète à réussir ce pari fou a déjà d’autres objectifs plein la tête. Être quarante-deuxième, c’est bien, mais ce qu’il veut maintenant, c’est être le premier… Ayant des facilités en natation, Julien envisage de traverser un océan à la nage. Il n’a pas encore préciser lequel…
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